WRAITH

Dès la première brume, ce parfum s’élève comme une révélation. Le rhum s’embrase dans l’air, tel un feu discret au cœur d’une soirée feutrée. Les épices dansent autour de lui comme des confidences échappées dans l’obscurité. Il ne s’agit pas simplement d’un parfum, mais d’un voyage, une traversée vers un ailleurs nocturne, dense et velouté.

Puis vient le cœur… le café, sombre comme un ciel sans lune, s’allie au bois de santal et au patchouli pour composer une mélodie olfactive aux accents d’obsession. C’est un poème de minuit sur la peau, où le vétiver ajoute une touche d’aristocratie terrestre, rappelant la noblesse d’un homme enraciné mais insaisissable.

Et soudain, comme un dernier mot murmuré sur l’oreiller, la canne à sucre surgit. Elle ne crie pas sa douceur, elle la suggère, une caresse, un souffle sucré qui n’efface rien de la profondeur, mais en polit les arêtes.

"Wraith" n’est pas pour tout le monde. Il est pour celui qui entre dans une pièce sans parler, et que l’on écoute malgré tout. Pour l’âme d’automne, le regard d’hiver, l’écho du soir. Il tient, il marque, il hante, comme une présence qu’on ne peut oublier.

Un parfum, oui. Mais surtout, une signature invisible.

Alors les timides s’abstenir de porter ce parfum qui est fort avec un bon sillage . Au début, on se prends une claque dès la 1er vaporisation puis l’odeur s’estompe. C’est un banger